Comme vous le savez, l’Ă©cole n’est pas obligatoire, seule l’instruction l’est : certains jeunes ne sont donc pas scolarisĂ©s, mais sont instruits en famille. “Instruction en famille” est le terme officiel ; pour parler de leur vie sans Ă©cole, les jeunes emploient indistinctement cette expression, ou IEF. Ils et elles ont une enfance en dehors des sentiers battus et sont assez peu connus du grand public. Les jeunes personnes qui ne sont pas scolarisĂ©es ont ce que peu d’autres jeunes ont : du temps. Cela leur laisse la possibilitĂ© de beaucoup jouer, et de mener Ă  bien diffĂ©rents projets, selon leurs centres d’intĂ©rĂªt personnels. DĂ©cider de son emploi du temps et de sa vie est très satisfaisant pour ses jeunes personnes.

IL Y A AUTANT DE FAÇON D'APPRENDRE QUE D'ENFANTS

Il y a autant de façons d’apprendre que d’enfants. Certaines familles pratiquent “l’école Ă  la maison” / “instruction en famille” et se rapprochent des pratiques scolaires en s’inscrivant Ă  un organisme d’enseignement Ă  distance privĂ© comme ENSINO KER LANN par exemple. En parallèle, il est aussi possible de piocher sur Internet, dans les manuels scolaires, de s’inspirer des pĂ©dagogies alternatives, et de pratiquer les apprentissages informels (aussi appelĂ©s apprentissages autonomes, ou unschooling) en s’appuyant sur les intĂ©rĂªts des enfants, les accompagnant dans leurs projets et recherches personnels, en faisant confiance Ă  leur curiositĂ© et leur envie d’apprendre naturelles, et en leur proposant un environnement riche.

INSTRUCTION EN FAMILLE : LES ENFANTS ONT-ILS UN MEILLEUR NIVEAU ?

On se demande souvent quel est le niveau des enfants qui font l’instruction en famille : ont-ils vraiment un meilleur niveau ? La rĂ©ponse est oui, les enfants qui font l’Ă©cole Ă  la maison obtiennent de meilleurs rĂ©sultats et c’est dĂ©sormais incontestable. Ces rĂ©sultats ont Ă©tĂ© rendus possibles par la comparaison entre enfants issus des deux types d’enseignement, après que les enfants qui font l’Ă©cole Ă  la maison ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s par le système public. Le Centre canadien pour l’école Ă  la maison dĂ©montre que dans pratiquement tous les domaines importants de la vie, les diplĂ´mĂ©s de l’école Ă  la maison rĂ©ussissent, Ă  court et long terme, mieux que leurs homologues des Ă©coles conventionnelles. (Voir la galerie de documents ci-dessous).

 

  • En moyenne, les Ă©lèves Ă  domicile surpassent de 30 Ă  37 points leurs homologues des Ă©coles publiques et privĂ©es dans toutes les matières des tests d’Ă©valuation des compĂ©tences.
  • La recherche montre que les Ă©lèves scolarisĂ©s Ă  la maison sont tout aussi impliquĂ©s dans les activitĂ©s parascolaires que les Ă©lèves des Ă©coles privĂ©es et bien plus que les Ă©lèves des Ă©coles publiques.
  • Les programmes collĂ©giaux commencent Ă  rechercher activement des Ă©tudiants enseignĂ©s Ă  domicile, car ils sont mieux prĂ©parĂ©s sur le plan acadĂ©mique pour l’enseignement supĂ©rieur.

TÉMOIGNAGES DE JEUNES ADULTES AYANT PRATIQUÉ L'IEF DURANT LEUR ENFANCE

“Pour les apprentissages, j’ai fait de plein de manières. Plus jeune, j’ai fait du très classique, ma mère rĂ©cupĂ©rait des bouquins scolaires de ses amis et on suivait le fil scolaire. Après, on a fait des cours par correspondance, (…) Petit Ă  petit j’ai appris tout seul, je trouvais des projets tout seul, je me trouvais des devoirs tout seul. (…) Quand tu as fait toute ta scolaritĂ© en IEF comme ça, tu n’as aucune difficultĂ©, tu ne te demandes mĂªme pas comment tu apprends, juste tu imprimes. (…) Tu apprends Ă  apprendre seul, sans qu’on te pousse systĂ©matiquement Ă  le faire. Il y a un culte du savoir en IEF. (…) Pour une raison x ou y, on Ă©tale notre science, c’est juste motivant, et on est très encouragĂ© Ă  apprendre. C’est très naturel “hĂ© je sais telle chose !” “wahou ! trop cool !”, en IEF, apprendre, c’est cool. Par exemple, dans mon groupe d’amis, il y avait une espèce d’élitisme de l’anglais, on Ă©tait ensemble et on se parlait en anglais entre nous. Ça m’a motivĂ© pour parler correctement. (…) Chez les non-sco, il y a une certaine culture du Ăªtre soi et Ăªtre diffĂ©rent des gens. (…) L’IEF, c’est ce qu’il y a de mieux pour le dĂ©veloppement personnel. (…) En IEF, t’es encouragĂ© Ă  Ăªtre spĂ©cial. C’est le mot d’ordre” (Reaster, 19 ans).

“J’ai eu une bonne enfance, je n’ai pas Ă©tĂ© forcĂ© (…) mes parents ont entendu beaucoup de reproches parce qu’ils me laissaient Ă©normĂ©ment de libertĂ©, mais je leur en suis très très reconnaissant. J’ai vraiment profitĂ© de mon enfance et de mon adolescence, et j’ai l’impression que je suis pas plus dĂ©bile ou moins cultivĂ© pour autant. Aujourd’hui, je n’ai pas envie de gaspiller ma vie Ă  faire quelque chose que je ne veux pas faire, surtout en cette Ă©poque de crise climatique. C’est un peu bĂªte mais c’est vrai, c’est important de faire quelque chose qui me rend un peu heureux. J’ai grandi en profitant de ma vie et je veux continuer Ă  faire ça.” Aidan (20 ans)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Enseignement à distance pour expatriés français du monde entier !

X
0
    0
    Votre panier
    Votre panier est videRetour Ă  la boutique